Construire sa serre tunnel : notre manuel DIY

La serre tunnel professionnelle pas à pas

Ce que l’on appelle le DIY = Do It Yourself c’est la construction/création par ses propres moyens d’une structure, d’un élément, d’un concept. Dans le milieu du jardinage, c’est une tendance virale qui est adoptée par un grand nombre d’amoureux du jardinage. À la fois pour aménager le potager ou pour créer son propre salon de jardin (par exemple) de nombreuses techniques existent pour devenir plus autonome au jardin potager et faire des économies.

Dans cet article, nous vous donnons quelques étapes à suivre pour construire sa serre tunnel. Nous vous indiquons conseils et aides au montage ainsi que les éléments forts à ne pas négliger.

Pour tous les jardiniers amateurs et professionnels souhaitant acheter une serre tunnel en kit, retrouver quelques une de nos structures juste ici :

Pour rappel, voici quelques avantages d’opter pour une serre prête à monter :

• Confection faite pas à pas par des professionnels du métier ;
• Utilisation de matériaux de qualité ;
• Kit livré « prêt à monter » accompagné d’une notice d’utilisation détaillée ;
• Prise en charge d’un Service Après-Vente si besoin ;
• Service client disponible pour un conseil de pose ;

Préambule de la serre tunnel

Pour commencer, rappelons les grandes lignes de la serre tunnel. C’est une structure faite d’arceaux en acier galvanisé pour une meilleure rigidité. Habituellement les arceaux font entre 32 et 40 mm de diamètre, nous ne conseillons pas des tubes en dessous de ce diamètre pour éviter un matériau fragile et pas durable. Ces « tubes » autrement appelés les arceaux forment le corps de la structure. Il est essentiel de veiller à bien les fixer dans le sol pour une résistance élevée aux conditions climatiques.

La structure

Pour disposer vos arceaux respectez un espacement d’arceaux. Les serres ont des « pas » de 1, 1.50 ou 2 m. Plus la structure est sujette à des bourrasques de vents (exemple : en altitude ou en bord de mer) et plus cet espacement devra être réduit.

La fixation au sol

La serre tunnel se fixe dans la plupart des cas sur un sol en terre puisqu’elle est destinée à couvrir des cultures. La fixation classique est celle par épées à vrilles ou épées simples. Certaines fois, des jardiniers décident de surélever la serre avec des plots en béton, la fixation change donc et se fait par le biais de pieds platines.
L’étape de la fixation dans le sol est importante, c’est pourquoi il vaut mieux s’aider de tutos, conseils professionnels voire de notices à cette étape de montage.

Il est également possible d’enterrer la bâche dans une tranchée de 30 x 30 cm afin de mieux ancrer la structure dans son ensemble. C’est surtout conseillé si vous vivez dans une zone géographique avec beaucoup de vent. Si vous souhaitez donc enterrer la bâche n’oubliez d’ajouter une dimension supplémentaire à la largeur de la bâche.

Les renforts

Pour construire sa serre tunnel de qualité professionnelle, il ne faut pas oublier l’étape des renforts. Sur une structure comme telle, il est conseillé d’ajouter des renforts d’angles, une ou plusieurs lignes d’entretoises voire des jambes de force.

Vocabulaires techniques :

Jambes de force : aussi appelées « barres de contreventement » elles améliorent la rigidité de l’ensemble, et donc la résistance et la durée dans le temps de l’armature.

Entretoises : sert à maintenir l’écartement de 1 m ou 2 m entre les arceaux. Permet de renforcer le maintien de la structure. Les entretoises se vissent directement sur l’arceau.

Il est également possible d’ajouter du fil deltane qui relie chaque arceau. Le principe est d’ajouter ce fil au point le plus haut (que l’on appelle également « le point de faîtage ») et de descendre par la suite tous les 10 puis 15 puis 20 cm jusqu’à arriver aux pieds de pignon. Le fil deltex a un rôle majeur : il évite les flottements et les creux une fois la bâche de couverture posée. De ce fait, cela évite d’avoir des poches d’eau, de neige ou de grêle qui pourraient endommager la structure voire dans la pire des situations la faire s’affaisser.

La bâche de couverture

Cette bâche doit être de 200 microns afin d’obtenir des cultures de qualité et en quantité. Le film de la bâche est thermique et/ou diffusant. Ils ont tout les deux comme propriétés principales de créer un effet de serre et donc en plus de protéger les cultures de l’extérieur d’accélérer leur pousse. Le film thermique retient la chaleur sous la serre et repousse le froid, ce qui assure un certain niveau de chaleur pour une pousse optimisée. Mais, lorsqu’il fait très chaud, cette bâche ne suffit pas puisqu’elle ne régule pas les températures, ce qui à moyen terme peut entrainer une perte massive des cultures. C’est ici qu’intervient la bâche diffusante qui dispose elle d’un film aux propriétés thermiques et diffusantes. Cette bâche assure une meilleure diffusion des capteurs UV sur l’ensemble des plantations, les cultures sont ainsi mieux oxygénées et poussent plus vite.

Nous conseillons une bâche diffusante à tous les jardiniers, en priorité aux maraîchers qui cultivent dans une zone géographique avec des températures relativement élevées du printemps à l’automne.

Conseil : ne pas opter pour une bâche confectionnée en un seul tenant, c’est-à-dire une bâche qui est à la fois la bâche de couverture et celle des pignons. Une bâche se décompose sinon elle n’est pas professionnelle et sa durée de vie est très faible.

La bâche avec ourlet ou clips : quelle fixation choisir ?

Effectivement, la bâche de couverture peut se fixer soit par le biais d’un ourlet de 15 cm contenant une ficelle maraîchère pour assurer la fixation, soit avec des clips. L’ourlet est plus onéreux mais plus costaud. Les clips sont durables également, à disposer tous les 30 à 40 cm pour une bonne accroche de la bâche sur les arceaux.

Conseil : faites attention à ce que la bâche adhère bien aux arceaux. Elle doit être plaquée sur toute la structure.

Les étapes pour poser sa bâche de couverture :

1 – Dérouler la bâche à réception et faites un état des lieux (trous, accros, déchirures). La bâche doit être en parfait état, si ce n’est pas le cas, rapprochez-vous du fournisseur. Il est possible que le film ait des pliures, ce n’est pas grave, tout dépend de la technique de soudure et cela n’impacte en rien la qualité ni la durée de vie du film.

2 – Ensuite, et il vaut mieux demander un peu d’aide, le mieux est d’être à deux pour étendre et bien placer la bâche sur les arceaux. Faites attention de ne pas l’accrocher en la disposant : écrous, boulons, fil deltane qui sont coupants.

3 – Une fois bien tendue, passez à la fixation. Si c’est une bâche avec ourlet alors faites un premier nœud à un pied de pignon et tirer depuis l’autre pied au maximum afin que la bâche soit au plus proche des arceaux. Une fois que vous jugez que le film est correctement posé, faites un second nœud bien serré depuis le deuxième pied de pignon. Il ne faut aucun flottement, c’est primordial, cela peut avoir d’importantes conséquences sur la fixation générale.

Maintenant, si la bâche est sans ourlet alors il suffira de disposer des clips sur les deux arceaux d’extrémités. La bâche doit comme pour celle avec un ourlet être parfaitement tendue.

4 – Il est possible d’ajouter de la ficelle maraîchère sur les arceaux intermédiaires une fois que la bâche est posée. Cette manipulation assure une meilleure tenue de la bâche qui est davantage plaquée sur les arceaux et qui peut difficilement bouger en cas de vents.

Conseil : la bâche avec ourlet est souvent plus efficace face aux vents.

Les pignons

Les pignons que l’on appelle plus communément les « façades » font partie de la structure. Il faut d’ailleurs les monter avant de poser la bâche de couverture car la bâche pour pignon se fixe en premier. Effectivement, pour fermer les pignons il faut une nouvelle bâche, également une porte (si vous en souhaitez une) et avec une fixation différente à la bâche de couverture (les bâches pour pignons se fixent avec des clips).

NB : la bâche pour pignon se fixe avant la bâche de couverture.

Conseil : choisissez des clips en acier nickelé qui sont anti-corrosion et avec plus de résistance.

Les pignons sont essentiels au sein d’une serre tunnel puisqu’ils vont protéger les cultures à l’intérieur. En fermant la structure vous évitez au froid de rentrer. Tout de même pensez à bien ouvrir les portes quand les températures sont élevées pour faire ventiler. La condensation se crée très vite sous serres. Pour ventiler davantage vous pouvez soulever la bâche sur les deux côtés. Cela permettra d’avoir plusieurs arrivées d’air pour réduire la température.

Le kit de porte adaptable

Adoptez un kit de porte à l’unité pour créer une fermeture sur une serre tunnel déjà installée. Adaptable sur toutes les serres de jardin, il existe deux modèles pour deux hauteurs : min 1.80 m – max 2 m et min 2 m – max 2.50 m. Si la hauteur au faîtage de la serre est comprise entre ces dimensions alors le kit s’adapte complétement.

NB : s’adapte aux arceaux de diamètre 25 / 30 / 32 / 40 / 50 et 60 mm. Possibilité d’acheter le kit avec une barre de seuil du ø de l’arceau.

Pour découvrir nos kits de portes adaptables cliquez ici.

Acheter une structure de serre « nue »

Pour les amateurs de serre qui ont déjà en leur possession une bâche nous commercialisons des structures nues. Cette structure est vendue avec plusieurs arceaux (suivant la longueur totale choisie), une ou deux façades si souhaitées, sa fixation au sol et ses renforts. Ne pas oublier de s’équiper de la bâche pour pignons et les clips de fixation si choix de bâche sans ourlet.

Pour le remplacement d’un ou de plusieurs arceaux à la suite d’une intempérie trop houleuse ou d’une détérioration naturelle, nous proposons également des tubes en acier galvanisé à la coupe.

Construire sa serre tunnel : principe du DIY

Pour limiter les coûts, le mieux est le « fait maison ». Et au jardin, c’est un concept qui parle et qui rassemble beaucoup de jardiniers. La serre de jardin n’échappe pas à ce principe, c’est pourquoi beaucoup d’amateurs et professionnelles décident d’en construire avec des matériaux de récupération.

Pour fabriquer une serre de jardin pas cher, plusieurs matériaux sont utilisables : palettes, chutes de bois, fenêtres, emballages, fers à béton, treillis soudé etc.

1^er exemple : construire sa serre tunnel avec des chutes de bois

Récupérez du bois en bon état, costaud et de plusieurs tailles afin de former un plan adapté à une serre tunnel. Choisissiez les plus « gros » bouts pour délimiter les quatre angles de la serre ainsi que des bois intermédiaires pour solidifier la structure.

Dans cette vidéo, La Ferme de Terre vous explique pas à pas son montage de serre à tomates en bois !

L’élément de construction : des chutes de bois.

Les points clés à retenir :

• Le bois doit être imputrescible pour ne pas moisir. Il est possible d’en récupérer en scierie puis il faut le poncer pour éviter les échardes et que la bâche ne s’abime pas face aux frottements.
• Un faîtage avec triangulation comme une maison.
• Des piquets enfoncés et scellés dans la terre surtout si le sol est sableux.
• Une bâche enterrée pour une meilleure résistance aux vents.
• Ombrager la serre avec des plantes grimpantes.
• Créer des ouvertures pour évacuer la chaleur.
• Surveiller la température.

2^e exemple : construire sa serre tunnel de jardin petit budget avec des palettes

Les palettes, l’accessoire indiscutable dans le monde du DIY ! Pour créer des murs potagers, des tables basses, surélevé un lit, un salon de jardin, les palettes sont clairement utilisées et réutilisées.

Dans cette vidéo découvrez justement pas à pas en vidéo accélérée toutes les étapes de montage et le résultat est bluffant.

L’élément de construction : des palettes.

3^e exemple : construire sa serre tunnel avec du treillis soudé

Suivez Passion Rénovation dans son aventure de création et de montage de serre tunnel avec du treillis !

L’élément de construction : du treillis soudé en 6 m x 2.40 m.

Les points clés à retenir :

• Entourer la structure avec du bois pour que la structure en treillis ne se déforme pas.
• Utiliser du fil de fer recuit pour bien ligaturer le treillis.
• Prévoir des aérations : une fenêtre d’un côté et une porte de l’autre par exemple.
• Créer une tranchée pour enterrer la bâche.

4^e exemple : construire sa propre fenêtre de serre

Pour les plus petits travaux, suivez cette vidéo qui vous montre comment fabriquer une fenêtre dans une serre tunnel. Et oui, les aérations c’est primordial !

Les avantages et les inconvénients d’une serre tunnel DIY

Avantages

• Réduire considérablement le coût du matériel.
• Fabriquer une serre sur-mesure en suivant ses besoins (taille de terrain, nombre de légumes souhaité à cultiver).
• Être fier de mener un projet de construction de A à Z dans son jardin.

Inconvénients

• Manque de savoir-faire nécessaire pour la fabrication d’une serre tunnel solide.
• Trouver suffisamment de matériaux de récupération.
• Détenir un bon niveau de connaissance en bricolage.
• Réaliser des démarches administratives (identiques à celles d’une serre vendue en kit chez un professionnel).

Alors, prêts à relever le défi de construite une serre tunnel maison ? 😀